vendredi 11 septembre 2015



5 février 1934

Keboemen

Rosalinde et mes chers

Ne vous attendez pas à une longue sauce cette fois-ci. J’ai écrit une longue lettre à Chuggeli, de sorte que mon sac à mensonges est à peu près vide. Cette semaine, pas beaucoup de neuf.
Father, il faut vite que je te dise, j’ai découvert 3 arbrisseaux de sureau dans mon propre jardin. Il est en train de fleurir, c’est à cela que je l’ai reconnu, car les feuilles sont beaucoup plus petites que chez nous. Hier j’ai fait le tour du jardin avec le kebon et je lui demandais tous les noms des plantes etc. Nous avons aussi examiné mes deux arbres de Noël, ils poussent doucement, alors le kebon m’a dit qu’il avait aussi à la maison une plante de Hollande, une plante comme du celeri, mais qu’il n’en savait pas le nom, quelque chose comme vermicelli. J’ai deviné que c’était du persil et ce matin il m’en a apporté quelques plantes, et maintenant j’ai du persil. Hourrah ! Ce matin j’ai acheté pour 50 cents de fumier de vache et je fais planter mes tomates, les petits plantons provenant de graines de tomates que nous avons semées, le kebon et moi.

Hier nous avons eu un dimanche délicieux. Nous avons dormi jusqu’à nous réveiller tout seuls, à 6 heures. Nous avons joué au tennis. Ensuite Buby a été boire une bière chez les Röhwer, qui m’ont fait appeler. Ils sont barbants, ces gens, ils s’ennuient tous seuls et il leur faut toujours des visites et aller en visite.
Après la sieste nous avons rejoué au tennis. A 6 heures, fourbus, nous nous sommes bien reposés dans nos fauteuils en mangeant une glace au chocolat, faite ici naturellement. Nous avons fait de la musique, c’était si beau les deux à écouter cette musique. 


Le djongos nous a apporté du thé et du toast avec des fruits et nous avons soupé ainsi. Moi j’avais mis ma belle robe blanche de noce et à la fin nous avons dansé, les deux. On a eu une soirée exquise. Plus tard nous avons encore fait quelques pas dans le petit parc, et à 9 heures extinction des feux, car ce matin la vie a recommencé à 5 ½ heures.
Mes chers, je vous quitte, je n’ai plus de nouvelles à raconter….




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