Kediri
16 décembre 1938
A sa maman
Comme tu
sais toujours me faire plaisir ! Je viens de recevoir ton beau cadeau, le livre de Bärndutsch ! (dialecte bernois). Toujours quand tu me
fais une surprise comme cela, elle arrive toujours au bon moment. C’est parce
que tu m’aimes que tes cadeaux arrivent toujours au meilleur moment pour me
faire le plus de plaisir. Mais n’anticipons pas, je vais commencer par tout te
raconter depuis le commencement.
Ma
dernière lettre était encore de Tjilatjap. Nous sommes partis pour Kediri dimanche passé, le 11 décembre, jour de l’anniversaire d’Eddy. Il nous a fallu voyager 5 heures dans le grand exprès.
Nous sommes enfin arrivés à Kertosono où Mr.
Sayers, l’administrateur de Kediri, nous attendait avec la voiture. Kediri
n’est pas à la ligne principale du grand exprès Batavia – Soerabaya. Il faut
donc s’arrêter à Kertosono et de là
prendre un autre train, ou alors l’auto. Après avoir encore roulé une bonne
demi heure, nous sommes arrivés à Kediri où nous avons pris des chambres à
l’hôtel. D’abord, on s’attendait à pouvoir loger chez les Sayers, mais il a
retiré son invitation au dernier moment, nous ne savons pas bien pourquoi.
Enfin, j’aime tout autant être à l’hôtel. Je suis plus libre, seulement je ne
trouve pas très cordial de leur part. Moi, j’ai
été plus chic avec les Mogendorff ! (leur successeur à Tjilatjap). Enfin, passons là-dessus. Nous avons
choisi une suite tranquille, comprenant véranda, sitting room, chambre à
coucher et chambre de bain, mais après deux jours, j’en avais bien assez. Cette
suite était située derrière près de la cuisine et tout le jour j’avais ces
djongos (employés) là qui parlaient
et rigolaient entre eux. Pour Oscar qui était loin toute la journée, cela
n’aurait rien fait, mais moi je n’avais rien à faire que de rester assise là et
cela m’agaçait. Le mercredi 14 décembre il est parti avec Sayers en tournée de
4 jours. Il n’a donc pas été ici pour sa fête. Tante Engel nous avait envoyé de
belles fleurs pour notre bienvenue, et elle m’a écrit pour m’inviter à venir
chez eux, et le matin du 15 décembre elle nous a fait remettre un immense plat
de petits fours avec ses félicitations. Elle est vraiment gentille. J’ai alors
décidé d’aller la voir, car je prévoyais que j’aurais les bleus ici toute
seule. J’ai pris l’omnibus, des grands autocars comme à Bienne, et après trois
quarts d’heures j’étais à Ngandjoek où il fallait descendre pour aller à Djatie, la fabrique de sucre où ils
habitent. Ils m’avaient envoyé l’auto et cela a été vive la joie de se revoir
J’ai vraiment été reçue comme une fille de la maison et à midi, c’était tout à
fait normal que tous mes plats préférés étaient sur la table. Après l’accueil froid des Sayers, j’étais
contente de me sentir si entourée et ainsi la fête de Boili s’est bien passée,
pour moi du moins. Je n’ai pas de nouvelles de Boili, et il ne rentrera que
demain soir. Je suis revenue aujourd’hui car les Engel sont partis à Soerabaya
pour le weekend. Nous irons aussi passer Noël chez eux, et ensemble avec tante
Engel nous ferons un arbre et décorerons la maison. Ce n’est pas joli où ils habitent. La fabrique est située en
pleine campagne, le village le plus près est à 6 km mais il faut penser que la
fabrique par elle-même forme tout un village, elle compte une vingtaine de
maisons européennes, situées dans de jolis jardins, qui rappellent le Pasquart,
(allée de grands arbres à Bienne) il
y a des tennis, etc et au milieu de tout se trouve la fabrique proprement dite.
La vieille Mona (employée / baboe)
qui est chez tante Engel depuis son mariage a aussi eu beaucoup de plaisir de
me revoir et est venue me saluer avec des grands gestes de joie. C’était
vraiment comme si j’arrivais à la maison.
Maintenant
j’ai déménagé ici à l’hôtel, j’ai pris une chambre sur le devant, donnant sur la
rue, ainsi je vois toujours passer du monde et je suis bien pour moi. J’ai un
immense sitting room vitré, une très grande chambre à coucher aussi avec salle
de bain et j’ai arrangé à pouvoir prendre nos repas ici, ainsi nous nous sentons
tout à fait à la maison. J’ai engagé une baboe
qui vient faire la lessive tous les jours et aider au djongos de l’hôtel à
faire les chambres. Oscar ne sait encore rien du déménagement, ce sera une belle surprise quand il rentrera demain
soir. Une demi heure après que j’avais déménagé, j’ai changé tous les meubles
de place et maintenant c’est très heimelig. Comme j’ai aussi toute ma malle
avec l’argenterie ici avec moi, j’ai déballé quelques pièces et cela donne tout
de suite du cachet à la chambre. Il fallait bien s’installer un peu, car nous
devons rester ici jusqu’à fin janvier.
La madame
Sayers est venue me voir un soir, et il m’a semblé qu’elle était même jalouse
du home que j’avais su faire de cette chambre d’hôtel, belle mais banale. Je m’entends bien avec cette madame Sayers,
nous nous sommes assez sympathiques, mais voilà, les hommes ne s’entendent pas du tout. Sayers est hautain,
orgueilleux et croit qu’il n’y a que lui au monde pour savoir diriger une
fabrique de la Mexolie et Oscar si modeste et réfléchi ne peut pas sentir cela.
Enfin, nous sentons qu’il nous mettent les bâtons dans les roues où ils
peuvent, et même Elout aussi. Ils sont tous jaloux qu’Oscar arrive si vite à un
poste pareil et ils vont tout faire pour le faire tomber. Je prévois des mois
très très difficiles pour Boili durant lesquels il nous faudra jouer serré. Je
ne sais pas encore si nous gagnerons, mais en tout cas on va toujours essayer,
et qui vivra verra.
Merci
mille et mille fois pour le beau costume
de bain. Il me va comme un gant et il est ravissant. Je l’ai inauguré le
dernier jour que nous avons passé à Tjilatjap. Nous sommes allés chez les
Lovius sur l’île, et avons passé toute la journée au bord de la mer qui était
plus grandiose que jamais. Oscar a de nouveau cherché des coquillages et chaque
fois qu’il en trouvait un beau, il me l’apportait en me disant, en voilà un qui
plaira à Motherli ! Je les ai dans ma valise et je les enverrai à
l’occasion, car je ne sais pas qu’en faire ici et je n’ose pas les jeter, car
il y tient, le Boili, il est comme un grand gosse. Je te remercie donc encore
infiniment pour le beau costume de bain, je suis vraiment jolie dedans !
Oscar le trouve aussi très beau.
J’ai aussi
reçu l’agenda 1939, merci. Et
maintenant ce Bärndütsch Buech (livre en
dialecte) qui me fait un plaisir immense, surtout parce que je suis seule
ici à l’hôtel, en le lisant j’ai l’idée d’être à la maison.
Nous avons
aussi enfin reçu une lettre de papa
Woldringh. Il dit qu’il ne peut pas encore nous écrire longuement, qu’il n’a
pas encore pu surmonter un certain
crève-cœur dont il nous écrira plus tard. Il s’agit donc de Ans. J’étais très contente d’avoir enfin des
nouvelles de lui, car Oscar aussi commençait à s’inquiéter. Il a reçu ses Fl.
50.- pour sa fête comme d’habitude, et je pense que maintenant il est entrain
de les dépenser à Soerabaya où il passe trois jours de sa tournée. Je n’ai pas
été avec, voulant laisser ces deux hommes seuls, peut être que cela les
rapprochera un peu.
Demain
matin je vais chez madame Sayers, pour faire connaissance avec ma future maison. Il paraît qu’elle est
très bien installée et je prendrai possession partiellement de ses meubles,
entre autre aussi de son frigidaire.
Je m’en réjouis, il y a longtemps que j’aimerais avoir un frigidaire, mais
c’est cher, et je ne veux pas en acheter, préférant économiser mes sous pour
notre congé d’Europe.
Kediri est
beaucoup plus grand que Tjilatjap il y a même de beaux magasins et la rivière Brantas qui coule par la ville est
aussi large que le Rhin à Bâle, ce qui donne beaucoup de cachet. Vis-à-vis de
notre maison qui est ici juste à côté de l’hôtel, il y a un cinéma. Le jardin
qui entoure la maison n’est pas aussi grand qu’à Tjilatjap, mais il n’est pas
mal.
Kediri nov.2013 |
Ce qui est agréable ici à Kediri, c’est que dans une demi heure d’auto on
est dans les montagnes, à plus de mille mètres d’altitude. Ce sera gentil pour
aller y passer les week-ends, et on va faire de belles excursions avec les
Engelhart et des amis dont le monsieur est forestier.
Toko Oen, célèbre café Kediri |
Oh, je prévois que je me
plairai très bien ici, pourvu que les choses marchent un peu bien pour Oscar.
Ce pauvre Buby souffre beaucoup, car souvent le matin, avant de se lever, c’est
lui qui vient dans mes bras maintenant au lieu de me prendre dans les siens
comme d’habitude, c’est comme dans le temps quand on venait chez toi au lit
quand on avait quelque chose. Je suis si contente que je porte mieux
maintenant, je suis plus gaie et je vois la vie beaucoup plus en rose cela va
de soi. Ainsi je peux vraiment être un soutien pour Bubely. Une femme peut,
quand même beaucoup pour un homme. Dans 6 mois, quand mon foie sera tout à fait
remis, j’irai à Bandoeng chez Bernard (mari de Ir et médecin gynécologue) pour
faire faire cette petite opération, et alors j’espère… gare les Oscarli ! (les enfants….) C’est aussi l’immense
désir de Buby. Je suis si contente d’avoir eu enfin le courage d’aller chez le
docteur pour enfin savoir le pourquoi de la chose ! Au moins maintenant je
n’ai plus les bleus à cause de cela.
Petite
Rötteli, c’est bientôt ta fête, comme je penserai à toi. J’espère tant que tu
auras une belle journée qui te fasse plaisir entourée de tes hommes, bien fière
d’eux et entourée de leur affection et de la mienne aussi, quoique seulement en
pensée. Mais sois heureuse en pensant à moi, car comme tu le vois, tu n’as
aucun souci à te faire à mon sujet et à celui de Boili.
Je suis
bien contente que tu aies bien reçu ce cadre, je regrette seulement que vous
ayez dû payer tant de douane et à l’avenir je vais de temps en temps adresser
les paquets à Mottet (l’employé de
confiance chez Milex, l’entreprise familiale). Oui, quelle binette
pourrais-tu bien mettre dans ce cadre, hein ???
Je me suis
dit que tu devais avoir beaucoup de photos posées par tout le logement, et
alors que cela ajouterait un peu à la beauté de ton home, si au moins il y
avait un beau cadre à cette sale binette. En tout cas tiens-le en honneur pour
sa valeur de pièce d’argenterie et de travail.
Je ne sais
pas si je t’ai déjà écrit que les Boese,
avec qui nous avons passé nos dernières vacances dans la montagne, sont retournés en Europe pour de bon,
car son médecin ne voulait plus prendre la responsabilité pour lui s’il restait
encore ici. Il est bien malade le pauvre, et maintenant ils iront vivre chez
les parents en Hollande pour quelques temps. Je plains la femme française qui
devra vivre avec sa belle-mère hollandaise ! Cela m’a fait un peu mal au
cœur de voir partir ces deux qui étaient devenus de bons amis pour nous. Ils
iront aussi en Suisse pour sa santé à lui, mais je ne leur ai pas donné votre
adresse, donc tu n’as rien à craindre.
A ma
dernière visite à Bandoeng j’ai aussi revu la
Mily mais pas longtemps. Elle a presque réussi à mettre de la chicane entre
Janine Boese et moi, pas par méchanceté mais par bêtise. Bon sang, ce qu’elle
est bête, cette Mily ! C’est triste. Elle revient en Europe au mois de
mars et il faudra que je l’aie encore en visite ici avant, j’en ai déjà plein
le dos rien qu’en y pensant. D’un autre côté, je serai si souvent seule ici que
cela me passera le temps aussi si elle vient pour quelques jours. Naturellement
qu’elle viendra te voir, mais après l’expérience que je viens de faire, je me
demande si tout ce qu’elle te racontera correspondra à la vérité ! Enfin,
tu te diras toujours qu’elle est une pauvre vieille vache.
Alors Max
revient à ses premiers sentiments, c’est pas dommage ! Pourtant je puis
bien le comprendre et puis il a aussi été bien frappé par la mort de sa seconde femme et je crois bien qu’il commence à se
sentir puni pour tout ce qu’il a infligé à la Tatali (sœur de Rose et première épouse de Max). Qu’elle n’ait pas même
une tombe à elle seule, c’est un peu fort, mais je comprends aussi que Max ne
voit pas la chose comme nous qui n’admettons que Tatali. Il ne faut pas que
cela te fasse du chagrin, Tatali, elle n’en sent rien et cela ne l’empêche pas
d’être heureuse maintenant. Ici à Kediri, où je serai seule bien souvent aussi,
je commence à réaliser ce que sa vie aura été, elle qui était seule tout le
temps, et quand il rentrait, il ne pensait qu’à lui et elle n’avait encore rien
de sa compagnie. La pauvrette, elle était bien à plaindre et je regrette que
nous n’ayons pas su voir cela. Moi
je serai seule aussi très souvent, mais pour cela je me créerai des
occupations, je vais faire un tas de connaissances, je vais faire du sport etc.
et ma vie avec Boili est quand même tout autrement.
Est-ce que
je ne vous ai pas encore écrit que Boili
ne fume plus du tout depuis qu’il a eu cette angine ? Cela fait
maintenant plus de deux mois qu’il n’a plus touché de cigarette et il se porte
beaucoup mieux. J’espère de tout cœur que cela va encore durer quelque temps.
Alors Max
ne viendra pas pour Noël, tant mieux pour toi. Je comprends bien que ce sera
ton plus beau cadeau, et j’espère que le Padre ne veuille encore te mettre les
Racine sur le dos, bon sang, quand il tient à quelqu’un il ne voit plus de
limite. Enfin, à chacun sa manière de vivre et chacun doit vivre sa vie et
remplir le rôle auquel il est destiné. Vivre et laisser vivre, c’est une sage
mais aussi difficile leçon.
Je
regrette que Loulou ait cassé sa main et j’espère de tout cœur qu’il guérira
complètement. Est-ce qu’il ne peut pas écrire à la machine avec sa main
saine ? J’aimerais tant avoir de ses nouvelles !
Merci pour
la lettre de fête à Boili, il la lira ce soir en rentrant et il en aura
sûrement grand plaisir. Elle était bien adressée à Oscar seul cette lettre,
mais ma foi, je n’ai pas pu attendre et je l’ai ouverte. Nous avons aussi reçu
une jolie petite lettre de Noël de Mr. Dunlop. Il faudra donc que je me mette à
pondre un de ces jours. Cela n’ira pas sans soupirs et grincements de
dents !!! Au grand plaisir de
Buby qui se réjouit d’avoir une femme qui fait ces choses-là pour lui, le sale
type.
Voilà
justement un Bombay (marchand ambulant)
qui vient pour me lire l’avenir ! Je l’ai chassé car je ne veux pas savoir.
Je me
demande toujours ce que je pourrais te demander de donner à Mies pour moi, mais
pour le moment il ne me vient rien à l’idée et quand ce sera trop tard il y a
un tas de choses que je voudrais avoir. C’est toujours comme cela. En tout cas
si tu vois des nouveautés pour la cuisine etc tu pourrais toujours acheter
l’une ou l’autre. C’est dommage que la saison de printemps ne soit pas encore
là, sans quoi je t’aurais demandé d’acheter des souliers et une robe, mais je
n’ai rien aux choses d’hiver. Surtout ne fais rien faire chez Hedy, ce serait
dommage pour l’argent. La robe noire que j’ai fait faire est bien jolie, mais
la soie ne tient pas du tout ici, il se forme des taches blanches par le climat
humide et chaud et tous les mois je dois la donner à laver chimiquement, même
si je ne l’ai pas portée, car sans cela ces taches ne partent plus. La
prochaine fois que je repasserai une commande, il faudra qu’elle m’envoie des
échantillons de tissus d’abord. Ce que j’aimerais bien, c’est un petit costume
de sport de chez Herz etc, pas du cher, seulement une petite chemise et des
pantalons ou short, du très simple, et surtout pas de luxe ni cher, par exemple
une petite chemise polo en coton marine et un short blanc ou n’importe quoi.
Ah, mais j’oublie, on est en hiver maintenant et ces choses non plus ne se
vendent pas en ce moment. Tant pis, ne te casse pas la tête pour cela.
D’ailleurs pour le moment je ne peux quand même pas t’envoyer d’argent.
Oscar veut
que je fasse recouvrir nos chaises de salon qui sont vraiment très vilaines
maintenant. J’irai une fois à Soerabaya pour choisir une étoffe et des rideaux.
J’aimerais quelque chose en beige, presque blanc. Enfin, on verra et je t’en
dirai des nouvelles.
Maintenant
je te quitte pour aller chez madame Sayers qui veut me faire voir ma future maison. A tout à
l’heure, Mamms de mon cœur !
Voilà, je
suis revenue de cette visite à
madame Sayers. Une visite froide et polie, pourtant je lui ai offert de prendre
soin de tout son mobilier à cette madame. Elle ne ferait rien, mais rien du
tout pour me rendre mon séjour ici un peu agréable, elle sait que je suis à
l’hôtel, mais elle n’a aucun geste de bienveillance, et ce matin n’a-t-elle pas
eu le culot de me demander si son mari pouvait loger chez nous les derniers
jours ? Alors qu’elle ne nous a pas voulu accepter ? Pour qui est-ce
qu’elle me prend ? Quand elle m’a demandé cela, j’ai dû avoir une expression
tellement drôle d’étonnement qu’elle en est devenue embarrassée. Il y en a qui
savent profiter dans la vie ! Et pourtant cette madame Sayers est jolie,
élégante et possède tout à fait les manières d’une dame. Enfin, n’en parlons
plus, mais je te garantis que nous n’allons pas au-devant d’un temps agréable,
brrr ! Enfin, es wird kei suppe so heiss ggässe… (on ne mange pas la soupe
aussi chaude qu’on la cuit) et pourtant elle est bien chaude cette soupe-ci,
mais zut, il ne faut pas laisser s’aigrir par des gens pareils.
Et
maintenant, il me reste à te souhaiter un
bon Noël, que ce jour soit paisible et agréable pour vous tous, et surtout
pas triste, car Noël c’est la fête de la joie, Paix sur la terre et bonne
volonté envers les hommes. Je suis si contente que tu aies cet Oxford group (Réarmement moral, mouvement protestant,
voir Wikipedia), cela te donnera un grand soutien et de la facilité de
vivre. Quand j’en aurai l’occasion une fois, j’irai aussi, mais en attendant je
tâche déjà de vivre selon ces principes. Mais tâche que cela reste broad-minded
et qu’il n’y naisse pas un esprit de secte.
Moi aussi
je vous souhaite all the best pour la nouvelle année, surtout une bonne santé à
chacun de vous, puis qu’elle se passe heureuse et prospère.
A la main
C’est le
19 aujourd’hui, (anniversaire de Rose)
il fait une belle journée et j ‘espère qu’il en sera de même pour toi. Le Boili
m’a déjà félicitée ce matin à mon réveil avant même que j’aie eu le temps de
penser à toi d’abord….
Mynes
Mamms de mon cœur, Rötteli en fête, Bonne
fête et tout le bien, le bon et le beau possible. Comme c’est le 19 ce
matin, j’ai fait une belle promenade en ton honneur et j’ai eu une vue
magnifique sur les montagnes. C’est que nous sommes entourés de montagnes ici à Kediri, un peu comme à
Thoune en été. C’est joli, et j’espère que nous pourrons faire beaucoup de
jolies excursions.
Ce matin
est aussi arrivé l’avis d’un paquet pour Boili, tout à l’heure nous irons le
retirer de la poste. Merci d’avance. Et je crois même que j’ai oublié de te
remercier pour le magnifique petit jumper beige que tu m’as envoyé avec le
costume de bain. Tu me gâtes tellement. Il est très très joli ce petit jumper
et il me va très bien seulement il me tire un peu autour des bras, mais je
pourrai facilement arranger cela. Merci mille fois. Il sera très joli pour
aller jouer au golf quand nous reprendrons ce sport.
Encore une
fois tous nos bons voeux pour ta fête, et Bonheur, Santé et Prospérité. Les
pensées de ta Girly seront avec toi tout le jour sois en certaine.
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