vendredi 21 août 2015





25 décembre 1933

Keboemen

Mes bien  chers
Tout d’abord Joyeux et Heureux Noël ! Comme c’était gentil d’ouvrir vos caisses que nous avons juste pu retirer ce matin. Merci, merci de tout cœur. C’était si beau de fouiller et de voir tout ce qui sortait des papiers quoique… le vacherin soit arrivé dans un affreux état et a gâté beaucoup des autres choses, mais tout cela je vous le raconterai une autre fois.
Nous avons appris la triste nouvelle que hier, c’est M. Dunlop qui est venu nous l’apprendre. Je ne peux pas encore la réaliser par moments, je pense qu’il en est de même pour vous tous, nous trouvons très dur de ne pas être avec vous et surtout si loin de Laren. Nos pensées se joignent et cela doit être une consolation. Ce n’est pas tant pour Linette (sœur d’Oscar) que nous souffrons mais pour le cœur de son malheureux papa. Linette est heureuse, elle est allée vers sa maman dont elle avait toujours l’ennui. Elles sont réunies maintenant. Oscar et moi portons notre douleur ensemble, comme nos joies. Vous ne nous en voudrez pas, cette lettre sera courte, car nous voulons écrire longuement à Laren.
Le 27 nous aurons John et Jans en visite ensuite l’oncle. Je dois encore finir d’installer la chambre des visites. Je fais un Klamboe (moustiquaire) moi-même, Oscar m’a aidé à coudre en tournant la machine à coudre.
Nous venons de recevoir ce matin la lettre de Loulou, mon unique Chüggeli , elle est si bonne ta lettre. Merci Chaggeli (Charlot) aussi pour tes missives hebdomadaires que je me réjouis chaque fois de lire.
A l’instant je viens de recevoir un troisième avis postal, c’est pour les petits sapins. Comme je les soignerai, mes chers. J’ai réussi à faire un arbre passable avec le Wellington, nous l’avons allumé hier soir après le départ de Dunlop et pour un moment nous avons vraiment senti Noël.
Pour la Nouvelle Année, mes chers chéris, encore une fois, all the best avec notre tendresse et d’affectueuses pensées de nous deux

Nelly

1 commentaire:

  1. Un Joyeux Noël quand même malgré la peine du départ d'une personne qui nous est chère.

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