25 février 1935
Mynes Mamms
Merci
mille fois pour ta lettre 74 et toutes les autres avant. Je ne vais pas
t’écrire très longuement, mais juste pour répondre un peu à tout ce que tu me dis.
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Quant à Flock, je suis d’accord avec toi, et
naturellement que j’écrirai en conséquence si c’est nécessaire. Pour le moment
elle ne m’a encore pas parlé de venir à Bienne, ou d’y chercher une place, non,
elle veut partir, voir un peu du pays, et je trouve qu’elle a tout à fait
raison. Je ne crois donc pas que tu doives te faire du souci à ce sujet. Enfin,
n’aie pas peur.
J’ai
souvent pensé à toi pendant la visite de Tata. Oui, je pense bien que tout n’a
pas été rose pour toi. C’est formidable, et il n’y a pas moyen de la
changer ! Elle a une vie si vide, si vide, qu’elle tâche de remplir avec
un tas de futilités et par moments elle s’en rend compte, alors cela la fâche
et elle tâche de se repayer sur son prochain. Je comprends bien que tu en as eu
assez. Combien de temps est-elle restée ?
Merci pour
les bigoudis. Je ne les ai pas encore reçus, mais je pense que j’en recevrai
l’avis demain ou même ce soir. Les petits paquets font toujours plus long que
les lettres, parce qu’ils sont retenus à la douane.
J’ai aussi
reçu une brochure de la Nouvelle Société
Helvétique, Groupe Indes Néerlandaises. Elle tient les Suisses à l’étranger au courant de la situation du pays, elle les
tient ensemble un peu. Cette société est sous la présidence du Consul Suisse ici, un certain Dr. H.M. Hürzeler. Je crois que cette
brochure m’a été envoyée par l’entremise de cette madame Dr. Surbek, l’amie de
Mme Ryser, celle qui est mariée à Berne.
Je suis de
nouveau au bout pour cette fois-ci. Je dois encore finir la lettre de Buby à
papa W. J’espère que vous tous et Charlot en particulier alliez très bien, pour
toi, tout le cœur de ta …..
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